Exprimez vous!
Pour que les personnes qui nous dirigent aillent dans le bon sens ils doivent savoir ce que nous avons à leur dire. Grâce à ce blog vous avez l'opportunité de toucher l'assemblée nationale dans son ensemble et quelques députés en particulier, pour qu'ils ne puissent pas dire qu'ils ne savent pas ce que le peuple pense. Écrivez vos doléances à cette adresse E mail: le.blog.de.doleances@gmail.com

Une critique de L'éducation Nationale à sortir prochainement..."Au risque de me perdre", Petite mise en bouche sur le blog de L'auteur.
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3 commentaires

Renée Taste on 27 octobre 2009 à 16:39  

Je viens de recevoir les premiers exemplaires. Le livre va donc sortir prochainement. A commander auprès de l'éditeur : les éditions Praelego.


Renée Taste on 4 décembre 2009 à 21:49  

Les droits de l’homme valent-ils aussi… pour les professeurs ??? Cher collègue,
Vous avez sans doute lu dans le journal Le Monde du dimanche 22 novembre 2009 l’histoire atroce de notre collègue Claudine Lespagnol, professeur d’anglais au Lycée Jean-Lurçat dans le 13ème arrondissement de Paris.
Claudine a demandé à ses élèves d’arrêter de téléphoner et d’envoyer des SMS en classe. Elle n’a pas confisqué de téléphone puisque, comme vous le savez, c’est interdit.
Résultat immédiat, ses élèves ont signé - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui « conseillent vivement d'opérer un changement de prof ». Certains élèves ont également écrit à Claudine pour lui demander d’arrêter immédiatement de leur faire des remarques au sujet de leur téléphone portable :
« Si ce n’est pas le cas et qu’il n’y a aucun effort de changement de votre part, nous n’avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc… »…
De plus, pour la « punir », ils lui ont volé la clé USB sur laquelle elle a ses cours. Vous et moi devons réagir immédiatement. Ces agressions ignobles envers notre collègue seraient normalement passibles de poursuites pénales, pour vol et injures, peut-être même pour menaces, si elle était un citoyen normal. Mais seulement voilà : Claudine n’est qu’un simple professeur de l’Éducation nationale. Dans son cas, les Droits de l’homme semblent ne pas s’appliquer !! En effet, elle n’a reçu que très peu de soutien de la hiérarchie. Elle aura dû attendre un mois pour qu'enfin l'inspecteur d'académie se déplace. Et encore : il s'est contenté pour le moment d'un simple rappel à l'ordre, sous le faux prétexte que « les punitions collectives » sont interdites par le règlement !!! Pourtant, c’est bien les uns après les autres que les élèves ont signé cette pétition et se sont engagés pour demander la tête de leur professeur… Et ils vont peut-être obtenir gain de cause : de sources syndicales, il est question de remplacer Claudine par un autre professeur au nom de la « continuité du service public » !!! Le proviseur, d'abord en arrêt maladie, lui aurait finalement apporté son soutien. La seule solidarité qu’elle a reçue pour l’instant est celle de ses collègues, qui ont débrayé depuis jeudi 19 novembre. JUSQU'À QUAND LES PROFESSEURS VONT-ILS CONTINUER À SE LAISSER MENACER ET HUMILIER ?

Ne sommes-nous que des moins que rien ?

Des citoyens sans aucun droit, et que des devoirs ?
N’y aura-t-il personne pour faire la moindre remarque à nos élèves, pour qu’ils arrêtent de nous cracher dessus, et parfois pire encore ? C’est pourquoi je vous demande de signer la pétition au ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel, en solidarité avec notre collègue Claudine Lespagnol. Ce qui se passe là est d’une gravité sans précédent.

SOS Éducation.
Et surtout, faites passer à tous les COLLEGUES !!! Un grand merci,


Renée Taste on 4 décembre 2009 à 21:52  

Un autre témoignage poignant :
« J’ai besoin de raconter mon histoire qui a eu lieu il y a trois ans, et qui me hante encore.
Je suis professeur des écoles depuis 16 ans. Cela fait 11 ans que j’ai des CP.

Cette année-là, trois élèves perturbateurs se sont retrouvés sanctionnés : mise au coin, punition du style « Je ne dois pas déchirer exprès la feuille de mon camarade ». À copier une seule fois, car nous étions en début de CP.

Ces trois familles, dont vous imaginez le niveau, se sont monté la tête, ont essayé d’ameuter tous les parents d’élèves de cette classe et des autres classes pour faire une pétition contre moi. Elle n’a pas pu être faite faute de parents allant dans leur sens.

À la suite de cela, ils ont déposé plainte directement auprès du procureur, qui devant le nombre (trois personnes…) a décidé de me poursuivre. Quatre mois après, le 21 février, j’ai été convoquée au commissariat et mise en garde-à-vue pour violence aggravée sur enfant. Sans aucun certificat médical bien sûr puisque la seule chose que j’avais faite était d’avoir ramassé par le bras un enfant qui se roulait par terre. Mais, cela, apparemment, c’est une violence physique. J’aurais insulté les élève s. J’étais méchante, ils ne voulaient plus venir à l’école, bien sûr, j’essayais de les faire travailler. J’osais leur tenir de force la main pour écrire (nous étions en début de CP !).

Vous imaginez comment j’ai vécu cette garde-à-vue. J’ai cru que c’était un cauchemar.

Elle a très vite été levée quand ma hiérarchie a appris la nouvelle. Elle a joint le procureur.

Le commissaire a même téléphoné chez moi pour présenter des excuses au nom de la police car je n’aurais jamais dû être mise en garde à vue. Mais par le zèle d’un jeune procureur et l’excès de zèle d’un policier (fils de prof m’avait-il dit, et sans doute ayant des comptes à régler avec l’Éducation nationale), j’ai dû subir cette humiliation.

Les parents d’élèves l’ayant su, se sont mis en colère , ils ont organisé une pétition, ont écrit des témoignages où tous les points qui m’étaient reprochés étaient démentis pour des cas équivalents. Les collègues ont fait de même, les écoles de la ville ont été fermées un après-midi et les syndicats ont organisé une réunion lors de laquelle, en pleurant, j’ai raconté ma mésaventure.

L’affaire a été classée sans suite, mais je ne l’ai su que deux ans après.

Mon désespoir, c’est que mon avocate m’a déconseillé de porter plainte, car selon elle, je n’arriverais pas plus à prouver qu’ils mentent qu’eux n’avaient réussi à prouver ce dont ils m’accusaient.

Et depuis je vis avec la peur au ventre que ça recommence, que la « méchante maîtresse » a encore osé punir, qu’elle a osé crié sur tel chérubin, et bien d’autres choses encore… Car maintenant, j’ai un passé, même s’il est classé.

Depuis cette mise en cellule, je fais des crises d’angoisse. J’ai toujours des cachets à portée de main.

On ne peut pas faire correctement notre travail. Et lorsque les enfants échouent, c’est bien sûr de notre faute.

Vous pouvez transmettre mon courriel à Claudine Lespagnol. Elle verra qu’elle n’est pas la seule. Cela peut lui remonter le moral.

Moi, son histoire actuelle me désole. Et m’effraie.

Bon courage à tous ! »